ReveL Conseil : et si c’était écrit ?
Lors de mon MBA dans une université canadienne en 2001, un cours m’interpelle particulièrement : « Organizational Behavior » (comportement organisationnel), une matière alors quasi inconnue des programmes universitaires français où l’on traite de communication interpersonnelle, de bien-être des équipes, de ressentis des salariés et où l’on évoque déjà le burn-out, mal répandu outre-Atlantique, encore peu existant et reconnu chez nous. A mon regard technique et factuel sur l’entreprise s’ajoute la dimension humaine dans toute sa puissance et sa complexité.
Mes études terminées, j’occupe mes deux premiers emplois que je quitte chacun au bout d’une année seulement sur la considération d’éléments qui pourraient paraitre intangibles ou irrationnels aux yeux de beaucoup, et pour cause : dans le premier cas, l’absence de leadership et de vision pour l’entreprise a raison de ma motivation ; dans le second, des valeurs d’entreprise avec lesquelles je ne suis absolument pas en phase créent un tel mal-être chez moi que je prends la décision de partir. Pourtant, dans les 2 cas, j’aime mon métier, l’ambiance de travail est agréable, les conditions matérielles sont à la hauteur et mon salaire est plus qu’honorable…
Puis, je rejoins une PME choletaise qui sur le papier ne présente pourtant pas de gros atouts : un poste dont l’intérêt reste à confirmer, un salaire loin de ce que j’ai pu connaitre, un univers dont j’ignore totalement les codes, des locaux spartiates, mais un dirigeant avec un leadership hors du commun et une vision pour son entreprise qui m’embarquent dès le premier entretien et me feront faire 2 heures de route par jour pendant 8 ans. En 2013, après la naissance de mon troisième enfant, je quitte cette entreprise pour me rapprocher de mon domicile.
Je renoue alors avec le monde de l’informatique et de l’industrie que j’affectionne particulièrement et, pendant près de 10 ans, c’est au sein du Groupe Evolis que j’ai la chance de travailler. Cette entreprise, qui compte 400 collaborateurs dans le monde, se montre particulièrement avant-gardiste en termes de bien-être au travail, ses dirigeants ayant en permanence à cœur de faire en sorte que les salariés se sentent le mieux possible. La philosophie, les valeurs qui animent cette entreprise me permettent alors de mesurer la puissance de ces notions qui restent pour d’autres organisations trop souvent abstraites. Je m’enrichis de cet état d’esprit et de toutes les actions entreprises pour contribuer au mieux-être des salariés, ayant moi-même la chance d’en mener une partie. Je participe à la définition de la raison d’être d’Evolis et j’anime avec la direction le groupe de salariés volontaires qui travaille sur nos valeurs d’entreprise. Et force est de constater que l’indissociable trio bien-être, plaisir et performance génère des résultats à la hauteur de toutes les attentes (Evolis enregistre une croissance à 2 chiffres depuis ses débuts en 2000, à l’exception de 2008 et 2020 où elle subit les crises mondiales).
Au fil de ces années, mes affinités se font plus précises : je me détourne progressivement de la communication et du marketing produit pour travailler sur des thématiques de communication institutionnelle et ma sensibilité pour les problématiques humaines se fait plus forte. Je sens alors que je dois m’orienter vers autre chose, que ma « place » est ailleurs. Je commence alors à écrire ce qui m’anime depuis que je travaille : les actions et projets auxquels j’aime prendre part, ce que je fais naturellement alors que cela ne figure pas dans ma « fiche de poste » et ce que les autres reconnaissent comme des aptitudes évidentes chez moi. En février 2020, le puzzle s’assemble et j’écris les premières lignes du concept ReveL.
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